Maladie: L’employeur ambitionne sur le dos des travailleurs

Les travailleurs qui doivent s’absenter pour des raisons de santé, se voient actuellement exiger un billet de médecin alors que ce n’est aucunement nécessaire.

Lorsqu’on a un rhume ou une diarrhée ce serait une énorme perte de temps que de prendre un rendez-vous pour que votre médecin fasse un diagnostic, ce serait même une contribution à l’engorgement des urgences.

Il suffirait tout simplement d’écrire une lettre avec témoin, ou même en dernier recours être disponible pour faire une déclaration sous serment.

Votre conjoint était témoin que vous étiez malade? Une lettre de sa part serait amplement suffisante.

C’est encore une fois un abus qui ne respecte pas vos droits, vous avez le droit d’être malade et ce serait bien absurde qu’on gaspille des ressources pour remettre en question ce droit.

Lorsque l’employeur s’acharne autant pour remettre en question des droits aussi importants, il encourage les travailleurs à poser des gestes de désespoir qui peuvent avoir des conséquences sur eux-mêmes, sur la qualité des soins et services et surtout que le climat de travail devient explosif. Une fausse déclaration médicale peut avoir des conséquences fâcheuses.

Cet abus de pouvoir s’ajoute aux contestations systématiques du bureau de santé aux arrêts de travail des travailleurs, à la mobilisation intra-service sans considération pour l’ancienneté, aux changements d’horaires sans avertissement et sans considération pour les disponibilités et à une politique pour favoriser le non-remplacement.

Lorsque l’employeur pose autant de gestes qui nuisent aux conditions de travail des travailleurs, comment peut-on croire qu’il veut sincèrement s’attaquer au manque de personnel?

Est-ce de la provocation? L’employeur mérite d’assumer les conséquences de son arrogance.

Il sous-estime la capacité des travailleurs à lutter pour améliorer leurs conditions de travail.

Nos échanges avec vous tous nous laisse avec la conviction que nous devenons de plus en plus combattif, que nous sommes de plus en plus à ne pas accepter les absurdités des gestionnaires.

Nous aurons à faire face à une recrudescence des politiques de divisions, il faudra se tenir entre collègues de travail et faire face ensemble à cette violence institutionnelle.

Notre futur est entre nos mains, la lutte est nôtre.